„Eldorado“ – ein Roman von Laurent Gaudé
Über das Weggehen und Neuanfangen ...
Wie fühlt es sich an, seine Familie, seine Freunde, alles Bekannte und Liebgewonnene zurücklassen zu müssen? Der französische Autor Laurent Gaudé beschreibt in seinem Roman „Eldorado“ bereits im Jahr 2006 Szenen der Flucht, lange vor der großen Flüchtlingswelle, die im Jahr 2015 Europa erreicht hat.
Die Klassen 7de haben genauso wie Schüler*innen des Lycées Antoine de Saint-Exupéry, ihrer Partnerschule in La Réunion, als Vorbereitung für ein literarisches Gespräch mit den französischen Schüler*innen zwei Ausschnitte aus diesem Roman gelesen. Eine der Aufgaben bestand darin, sich selbst in die Lage eines flüchtenden Menschen zu versetzen. In einem „inneren Monolog“ haben sie ihre Reflexionen aufgezeichnet und nachgespürt, was dieser Aufbruch ins Ungewisse für sie bedeuten könnte …
Unsere Gedanken zum inneren Monolog
Die Klasse 7d sollte einen inneren Monolog zum Thema Migration verfassen. Unterstützt wurde dieser Arbeitsauftrag durch die Lektüre von Auszügen des französischen Romans „Eldorado“, in denen es ebenfalls um dieses Thema geht. Die Aufgabenstellung bestand darin, sich in die Lage eines Migranten/einer Migrantin zu versetzen und die aufkommenden Gedanken, dass sein/ihr Leben am nächsten Tag komplett verändert sein wird, zu notieren.
Anfangs war es recht schwierig, sich in solch eine Situation hineinzufühlen, aber dank der im Buch angeführten Beispiele war es doch sehr interessant, den Gedankengang eines Flüchtlings zu verfolgen. Uns Schüler*innen ist bewusst geworden, wie gut wir es hier im Rheintal eigentlich haben und wie viel Schönes wir vermissen würden, wenn wir am nächsten Tag nie wieder zurückkehren könnten.
Die Arbeitsaufgabe hat uns geholfen, ein Bewusstsein für einen selbst und auch für Migranten zu schaffen.
Noah Breuss & Alexander Böckle(7d)
Pendant lesdernières semaines, nous avons lu les deux premiers chapitres du livre « Eldorado », et dans le deuxième chapitre, le protagoniste nous a parlé à travers un monologue intérieur et nous a décrit ses sentiments comment c’est de quitter soudainement sa maison. Notre travail a été d’écrire un tel monologue. C’était un sentiment bizarre et triste de penser à tout abandonner et de ne plus jamais revoir toute ma famille et mes amis. Pour moi personnellement et probablement pour d’autres élèves, il ne serait certainement pas facile de ne plus vivre ici tout d’un coup.
Leonie Wachter, 7e
Zwei Beispiele für « innere Monologe »
Monologue du départ définitif de mon monde
Mes affaires sont prêtes, sans être prêtes. L’heure approche et je ne veux pas partir. L’entourage reste indemne, sans préoccupation du bouleversement qui se prépare. Les proches, terrifiés de l’intérieur, sans l’être de l’extérieur. Et moi, perdue, sans sentiment. Est-ce cela la désespérance ?
Les pensées ne savent pas où commencer ni où s’arrêter. Quels souvenirs retenir ou laisser aller ? Quelles personnes resteront dans mon cœur et quelles personnes seront oubliées avec le temps ?
Ma famille... Que penser, quand on est obligé de la quitter sans revenir et sans plus jamais pouvoir compter sur son soutien et son amour ? Angoisse, doutes, peur, tristesse, solitude… ces mots m’envahissent face à tout cet inconnu. Le regard tendre et attentionné de ma famille me brise le cœur.
Je fixe mes parents dans les yeux. Ils vont tellement me manquer. Je ne vais plus suivre leur chemin et les accompagner. Eux ne vont pas me voir grandir et bâtir ma vie loin d’eux. Ils vont juste être dans ma mémoire et un jour peut-être, leurs visages deviendront flous.
Mon frère. Mon meilleur ami. Jusqu’à présent, on a évolué ensemble et partagé notre amour. A partir de ce soir, on ne se verra plus. Peut-être un jour ?! Je l’espère si fort. Il sera devenu un homme adulte et fort sans que je sois à ses côtés. Sans lui, je sais déjà que mon départ, mon voyage, mon futur, tout sera plus difficile.
Notre maison dans laquelle tous nos souvenirs sont greffés, ne va plus faire partie de mon quotidien. Elle ne va plus être mon refuge réconfortant, mon nid protecteur. Et ma région, si belle et sereine, comme elle va me manquer !
Que vais-je devenir ? Ou tout cela va m’emmener ? Vers un autre monde, d’autres gens, une autre identité… J’ai le cœur gros mais l’espoir et la curiosité face à ce qui m‘attend me fait tenir.
Carmen Redl, 7d
C'est lundi soir, le dernier jour à la maison avant de partir à l'étranger. Je ne sais pas si nous y retournons un jour.
C'est terrible de se trouver dans une situation comme ça !
La chose la plus importante maintenant est de dire au revoir à mes amis une autre fois, je ne suis pas intéressé par l'environnement / le paysage.
Pourquoi le paysage ne me manque pas ? Je pense que je ne suis pas attaché à un endroit concret, mais seulement aux personnes qui donnent vie à cet endroit. De plus, le Vorarlberg n'est pas exactement mon endroit préféré …
Même si cet endroit ne me manquera pas, c'est un peu bizarre de quitter le pays. Il existe d'autres défis à l'étranger : Comment communiquer avec les gens ? Où vivrons-nous ?
Même si ce ne sera pas facile, je suis plein d'espoir. Avec l‘ anglais, je pourrai communiquer à l'étranger et la langue de l'argent est connue dans le monde entier.
Daniel Fetz, 7e